🇫🇷 À la découverte de l'Auvergne : ski de fond et volcans !🌋🎿#32
Discovering the Auvergne: cross-country skiing and volcanoes!
This is a bilingual post (🇫🇷 - 🇬🇧) to practice both French reading and listening.
As usual, I've included some very common expressions that often confuse non-native speakers. This time you'll spot them easily—they're linked to a note.
If you're curious, just click the link, and it will take you to a (hopefully!) clear and fun explanation of each expression.
Et voilà ! 🇫🇷 💘
Salut les francophiles ! 👋
Quand j’ai dit à mes élèves que Margaret et moi, on partait en Auvergne pour un week-end de ski de fond, ils m’ont regardé avec curiosité : “L’Auvergne ? C’est où ?” Eh oui, c’est pas la destination montagne à laquelle on pense tout de suite. Les Alpes, Chamonix ou Courchevel, peut-être, mais pas l’Auvergne ! Pourtant, l’Auvergne, c’est ouf : des volcans (éteints depuis des millions d'années, je te rassure), de la neige, des personnages historiques et… un truc en plus pour les apprenants de français. Mais on en reparlera.
Coucou les francophiles! When I told my students that Margaret and I were going to Auvergne for a weekend of cross-country skiing, they looked at me curiously: “Auvergne? Where's that?” Yes, it's not the mountain destination you immediately think of. The Alps, Chamonix or Courchevel, maybe, but not the Auvergne! And yet, Auvergne is crazy-amazing: volcanoes (extinct for millions of years, I assure you), snow, historical figures and... something extra for learners of French. But more on that later.


Notre première étape : Clermont-Ferrand. A l’origine, il y avait deux villes : Clermont et Montferrand mais le roi Louis XIII en avait marre des querelles de clochers. Tu sais, en France, dans chaque village, il y a une église, il y a une cloche qui sonne l’heure. Le clocher c’est l’endroit où il y a la cloche. Et une querelle, c'est une dispute, un désaccord violent. Donc, on appelle une "querelle de clocher" : des disputes stupides entre voisins, juste par fierté ou rivalité. Alors, il y avait trop de concurrence, trop de querelles, c'est-à-dire trop de disputes entre les deux villes voisines : Clermont et Montferrand. Et le roi les a tout simplement réunis pour mettre fin à ces querelles de clocher.
Our first stop: Clermont-Ferrand. Originally, there were two towns: Clermont and Montferrand, but King Louis XIII was fed up with the bickering between the two. You know, in France, in every village there's a church, there's a bell that rings the hour. The clocher is where the bell is. And a quarrel is an argument, a violent disagreement. So, we call a “querelle de clocher”: stupid disputes between neighbors, just out of pride or rivalry. So, there was too much competition, too many quarrels, in other words, too many disputes between the two neighboring towns: Clermont and Montferrand. And the king simply brought them together to put an end to these parochial quarrels.
Arrivés à Clermont-Ferrand, on a fait le tour de la célèbre cathédrale en pierre de lave volcanique, qui semble surgir d’un récit gothique — impressionnante ! Au pied de cette cathédrale quelques personnages importants étaient gravés dans le sol. L’un d’entre eux était Vercingétorix. Tu le connais peut-être ? C'est le chef qui à réuni les gaulois contre l’envahisseur romain. Il a été capturé et ramené à Rome pour être finalement exécuté. Triste histoire, hein ?
Arriving in Clermont-Ferrand, we went around the famous volcanic lava stone cathedral, which seems to have sprung from a Gothic story - impressive! At the foot of the cathedral, a number of important figures were engraved in the ground. One of them was Vercingetorix. Perhaps you've heard of him? He was the leader who united the Gauls against the Roman invaders. He was captured and brought back to Rome, only to be executed. Sad story, isn't it?


Photo de la cathédrale par Jeanlouis Zimmermann sur Flickr / Plaque de Vercingetorix
Pour nous remettre de nos émotions, on a dîné chez un ami qui cuisine des tapas. Pas très local , mais très bon. Ici, la spécialité c’est plutôt l’aligot. L’aligot c'est une purée de pommes de terre avec du beurre, de la crème et du fromage… Très léger quoi. Au moins avec les tapas, on a pas eu de mal à repartir. Direction notre chalet dans les montagnes. Une heure de route sous la neige, avec un moment magique : des chevreuils figés dans nos phares. J’en revenais pas !
To recover from our emotions, we had dinner at a friend's tapas place. Not very local, but very good. Here, the specialty is aligot. Aligot is mashed potatoes with butter, cream and cheese... very light indeed. At least with the tapas we had no trouble leaving. We headed for our chalet in the mountains. An hour's drive in the snow, with a magical moment: deer frozen in our headlights. I couldn't believe it!
Mais la magie n’a pas duré. Le lendemain matin, place au ski de fond.
J’avais pas skié depuis plus de 10 ans, et c’était du ski alpin. Là, c’était une autre histoire… Le moniteur nous a expliqué les bases : glisser un ski après l’autre. Puis il a ajouté les bâtons : bâton gauche avec ski droit, et inversement. C’était trop pour mon cerveau ! Je tombais sans arrêt. Je m'y prenais mal. Alors, il m’a dit de laisser les bâtons de côté pour me concentrer sur les skis. Et là, surprise : ça devenait plus fluide. Pas parfait, mais mieux.
But the magic didn't last. The next morning, it was time for cross-country skiing. I hadn't skied in over 10 years, and this was downhill skiing. The guide explained the basics: sliding one ski after the other. Then he added the poles: left pole with right ski, and vice versa. It was too much for my brain! I kept falling. I was doing it wrong. So he told me to leave the poles aside and concentrate on the skis. And then, surprise: it became more fluid. Not perfect, but better.


Tu sais quoi ? J’ai réalisé que le ski, c’est comme le français : au début, on analyse tout, on hésite sur chaque geste (ou chaque mot). Résultat, c’est maladroit ! Mais en se concentrant sur l’essentiel, en pratiquant, ben… ça devient plus naturel. C’est ce que je dis toujours à mes élèves. Faute ou pas faute, si on se fait comprendre, c’est le principal. Et à force de pratiquer, on améliore les détails.
Comme je te le disais au début, l’Auvergne a un truc en plus pour les apprenants de français : ici, très peu de gens parlent anglais. Tu veux pratiquer ? Tu vas devoir parler français, c’est obligé ! Immersion garantie. Mais attention au petit choc culturel.
You know what I realized? I've realized that skiing is like French: at the beginning, you analyze everything, you hesitate over every gesture (or every word). The result is clumsy! But as you concentrate on the essentials, and practice, well… it becomes more natural. That's what I always tell my students. Fault or no fault, if you make yourself understood, that's the main thing. And if you keep practicing, you'll get better at the details. As I said at the outset, Auvergne has something extra for learners of French: here, very few people speak English. Want to practice? You'll have to speak French! Immersion guaranteed. But beware of a little culture shock.
Après la leçon, Margaret a voulu laisser un pourboire au moniteur de ski. C’était un réflexe automatique pour elle, comme pour beaucoup d’Américains, je crois. Mais le moniteur nous a regardés avec de grands yeux, un peu gêné, en nous expliquant que ce n’était pas nécessaire en France. Margaret n’en revenait pas : “Mais on a payé seulement 42 euros pour l’heure de cours, c’est tellement peu !” On en a discuté longuement, et c’était intéressant de voir comment nos cultures traitent la question différemment.
On a bien ri de tout ça. Et mes chutes ? Ça faisait partie du fun. Apprendre, que ce soit le ski ou une langue, c’est toujours un peu chaotique, mais c’est vachement satisfaisant quand on prend du plaisir.
After the lesson, Margaret wanted to tip the ski instructor. It was an automatic reflex for her, as it is for many Americans, I think. But the instructor looked at us wide-eyed, a little embarrassed, and explained that it wasn't necessary in France. Margaret couldn't believe it: “But we only paid 42 euros for an hour's lesson, that's so little!” We talked about it at length, and it was interesting to see how differently our cultures deal with the issue. We had a good laugh about it all. And my falls? That was part of the fun. Learning, whether it's skiing or a language, is always a bit chaotic, but it's really satisfying when you enjoy it.
Voilà c’est fini pour cette semaine. J’espère que tu as pris du plaisir à me lire et à m’écouter. Je te retrouve comme d’habitude à la fin du mois pour les nouvelles insolites en français. Et si tu veux me soutenir et accéder au contenu premium tu peux t’inscrire à la newsletter payante.
Passe une excéllente journée. Amuse-toi bien dans ton apprentissage du français.
À plus !
Yann
That's it for this week. I hope you enjoyed reading and listening to me. As usual, I'll be back at the end of the month with some unusual news in French. And if you want to support me and get access to premium content, you can sign up for the paid newsletter. Have a wonderful day. Have fun learning French. See you soon
J'aime beaucoup les posts bilingue, dans ma demarche inclusive j'en fais aussi. Je me demande si ça plaît à mes lecteurs. Tu as eu des feedback?
Je suis très heureux de lire que l'année prochaine tu vas essayer les pistes noires… D’ailleurs, tomber, c’est très important. Après être tombé quelques fois, on apprend à tomber sans se blesser, on prend confiance en soi, et puisque, on ose expérimenter avec son équilibre.
En effet, c'est comme apprendre une langue (OK, en apprenant une langue on expérimente plutôt avec la grammaire... ;-)